Présentation du Massif

 

"Et vous apercevez encore que ce désert de Saint Bruno est un lieu sacré, que son pareil n’est pas dans le monde, que les sapins eux mêmes y sont pieux et qu’ici le tapage est davantage encore qu’une irrévérence"

Manuscrit d’Alpinus

Le relief

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Le massif de la Chartreuse recouvre un espace de moyenne montagne (altitude maximale : Chamechaude 2082 m) appartenant aux chaînes sub-Alpines (ou pré-Alpes). Ces chaînes sont constituées de roches sédimentaires (calcaires et marnes) plissées selon une orientation grosso-modo Nord-Sud. Le Massif de la Chartreuse est séparé au sud de celui du Vercors par la cluse de Grenoble et au Nord de celui des Bauges par la cluse de Chambéry.

Bien que son altitude soit modeste, le relief de la Chartreuse est très escarpé, entaillé de profondes vallées transversales (Guiers Mort et Guiers Vif), et d’une large combe longitudinale (Bassins du Sappey, de St Pierre de Chartreuse et des Entremonts). Les reliefs sont constitués d’escarpements de roches calcaires quasi verticaux tournés en général vers l’Ouest.

La bordure Est du massif, la plus élevée est constituée d’une étroite gouttière synclinale Nord-Sud perchée entre 1500 et 2000 m d’altitude constituant ce que l’on appelle les hauts plateaux de Chartreuse (réserve naturelle).

Le climat

Constituant la première barrière à l’Ouest de la chaîne alpine, la Chartreuse intercepte les vents humides provenant de l’océan Atlantique. Les précipitations pluvieuses et neigeuses y sont très abondantes et bien réparties sur toute l’année ce qui explique l’exubérance de la végétation et le développement spectaculaire des phénomènes karstiques.

La végétation

La forêt (principalement la hêtraie Sapinière) occupe la majorité du territoire, elle cède la place à des prairies d’alpage parsemées de pins à crochets sur les crêtes, et à des prairies cultivées dans les combes.

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Orchis maculata

La flore comporte des espèces endémiques comme le Vulnéraire des Chartreux et des espèces remarquables comme le sabot de Vénus, la grande gentiane jaune, le lys Martagon, etc...

La faune

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La grande faune y est riche : on y rencontre des ongulés comme le chamois, le cerf, le chevreuil, le mouflon, des prédateurs comme le renard, le chat sauvage et exceptionnellement le lynx.

L’aigle royal, le milan, la buse variable, le faucon pèlerin survolent le massif. Les chouettes chevechette et de Tegelmann, le grand duc (sur les marges du massif) hantent les nuits.

Le karst

Les sommets et les plateaux ont pour ossature des roches calcaires. Ces dernières sont percées de cavernes, grottes et gouffres profonds (puits Kriska - 730 m) et de réseaux complexes (55 Km de galeries sous la Dent de Crolles, 60 Km sous le plateau de l’Alpe). Le relief de surface de ces zones est caractérisé par la présence de lapiaz parfois impénétrables et de nombreuses dolines.


L’histoire, le patrimoine, la culture

Elle est dominée par celle de l’ordre des Chartreux dont la maison mère se situe au cœur d’un vallon sauvage sous le sommet du Grand Som. Les Chartreux ont par leur rayonnement mondial rendu le nom de ces montagnes célèbre. Ils sont à l’origine du développement de l’agriculture, de la métallurgie et plus récemment des liqueurs de Chartreuse.

Le massif fut longtemps coupé en deux par la frontière entre le Dauphiné et la Savoie dont on retrouve encore aujourd’hui de nombreuses bornes sur les crêtes et en forêt.

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La Habert du Billon

L’architecture de Chartreuse est originale en plusieurs points. Elle est d’abord l’héritière la plus méridionale des traditions montagnardes des peuples du Nord des Alpes par la présence des masots (petits chalets de bois encoché servant d’annexe à la maison d’habitation) et des remues (granges et habitats temporaires intermédiaires en altitude entre le fond de la vallée et l’alpage). Ces traditions n’existent par dans le Vercors pour des altitudes pourtant comparables.

L’architecture fut fortement influencée par l’ordre des Chartreux et est tout à fait particulière. Les maisons d’habitation en pierre comportent des toits à 4 pans très raides. Les granges sont en bois et présentent des volumes imposants ; leurs toits sont à pans coupés aux extrémités. Pour les couvertures, l’ardoise éternit a remplacée récemment le chaume et l’essendolle (tuiles de bois).

Le couvent de la Grande Chartreuse est le monument majeur du massif, imposant par l’élévation de ses bâtiments et les toitures pointues. Il s’étend sur 5 hectares et la superficie des toitures est de 40 000 m2. D’autres ouvrages monastiques, certes moins importants mais non sans intérêt comme la Correrie, les monastères de Currière et de Chalais (en activité) renforcent le caractère mystique du massif.

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Profondément marqué par l’histoire et la pensée des Chartreux, le massif garde dans sa nature même une vocation spirituelle. Il n’est donc pas étonnant que les deux hauts lieux culturels du massif soient d’une part la correrie (musée du monastère de la Grande Chartreuse) et d’autre part le Musée départemental d’Art Sacré contemporain de l’église de Saint Hugues.

Le musée de la Correrie : Dépendance de la Grande chartreuse, la Correrie a été aujourd’hui aménagée pour les visites. Le musée permet une découverte de l’ordre très complète, grace à la large multiplicité des thèmes abordés (de la fondation de l’ordre à son rayonnement actuel, des étapes de la vie d’un moine à l’architecture cartusienne, de la liturgie aux découvertes économiques ou musicales, etc...).

Le musée départementaal d’art sacré contemporain de l’église de Saint Hugues : Chaque année, ils sont plus de 100 000 amateurs d’art et de théologie à pousser la porte d’une église toute simple qui cache un trésor rare. Unique en son genre, cet ensemble composé de 111 oeuvres du peintre Arcabas, séduit par son caractère majestueux et sa polychromie lyrique ou dominent le rouge et l’or.


L’économie

L’économie traditionnelle de l’intérieur du massif repose sur l’exploitation de la forêt et sur l’élevage. Le tourisme y est déja ancien et bénéficie de la qualité d’un cadre naturel et patrimonial riche et à ce jour préservé.

A la périphérie se sont développés des bassins industriels très actifs comme ceux de Grenoble et Chambéry, ou plus traditionnels comme St. Laurent du Pont et Les Echelles.


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